2nd tour Elections Présidentielles
Ambiance, interviews en vidéo, diaporama... Metro a passé une soirée auprès des militants et sympathisants PS. Reportage.
Entre déception et espoir d’un nouvel élan
Rue de Solférino (VIIe), hier, peu avant les résultats du second tour, des milliers de sympathisants s’étaient rassemblés devant le siège du Parti Socialiste. « Ségolène mériterait de gagner, elle a fait une très bonne campagne », commente Chantal, 55 ans. Certains, comme Colin, 18 ans, ne veulent pas écouter les bruits de couloir qui annonce Nicolas Sarkozy vainqueur. « Je ne peux pas me résoudre à croire que les Français vont voter pour quelqu’un qui va leur taper dessus pendant cinq ans. Ségolène n’est peut-être pas une bonne oratrice, mais c’est la seule qui peut rassembler la France ».
Quelques mètres plus loin, à la Maison de l’Amérique Latine, les proches de la candidate socialiste ne se font plus d’illusion. « Ca fait trois jours qu’on sait », entend-t-on ça et là. Pourtant, à 20 heures pile, l’émotion est palpable à l’annonce du nouveau Président. Au milieu des quelques journalistes et militants, on pouvait apercevoir Emmanuelle Béart ou encore Marianne James qui attendaient la déclaration de Ségolène Royal. Accueillie par des « mercis Ségolène », la perdante s’est montrée souriante et déterminée ; « quelque chose s’est levé qui ne s’arrêtera pas », a-t-elle déclaré.
Du côté des militants, les propos de Nicolas Sarkozy sont hués. « J’ai honte d’être Française et je suis vraiment très en colère, confie Isabelle, 35 ans. Les gens se sont laissé endormir, mais j’espère qu’ils se réveilleront pour les législatives ». « Je crois que Ségolène a permis un bon recentrage, elle va apporter des choses nouvelles pour le parti », conclu Olivier, 25 ans. Un optimisme que beaucoup semblait partager hier soir, malgré un vent de déception.
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Marianne James, la diva, jurée de la Nouvelle Star, regrette que les femmes aient manqué à l'appel : «Celles qui ont voté Sarkozy doutent de leur vraie place dans la vie. Pour une femme qui ne devait pas tenir deux mois, elle est sacrément debout !» Ironie du sort : «La Maison de l'Amérique latine, ça ressemble à l'Elysée», observe la chanteuse.
Libération